Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)

Résumé rapide

Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791) est un compositeur figure majeure de l'histoire. Né à Salzbourg, Principauté épiscopale du Saint-Empire, Wolfgang Amadeus Mozart a marqué son époque par compositions de plus de 600 œuvres couvrant symphonies, concertos, opéras, musique de chambre et sacrée.

Lecture: 28 min Mis à jour: 24/09/2025
Portrait réaliste de Wolfgang Amadeus Mozart en habit de cour rouge, perruque poudrée, plume et partition posée devant un clavecin, éclairage évoquant un salon viennois du XVIIIe siècle.
À la une

Naissance

27 janvier 1756 Salzbourg, Principauté épiscopale du Saint-Empire

Décès

5 décembre 1791 Vienne, Archiduché d’Autriche, Saint-Empire romain germanique

Nationalité

Salzbourgeoise, sujet du Saint-Empire romain germanique

Occupations

Compositeur Pianiste Violoniste Chef d’orchestre Improvisateur

Biographie complète

Origines et Enfance

Né à Salzbourg en 1756, Wolfgang Amadeus Mozart est le fils cadet de Leopold Mozart, vice-maître de chapelle de l’archevêque, et d’Anna Maria Pertl. La famille vit au cœur du quartier cathédral, entourée d’institutions musicales et d’une culture liturgique dense. Dès l’âge de trois ans, l’enfant manifeste une oreille absolue et une curiosité pour le clavier. Leopold, pédagogue attentif et auteur d’un traité d’enseignement du violon, note les premières compositions de son fils et lui fait explorer clavecin, orgue et violon. Les leçons données à sa sœur aînée Maria Anna (« Nannerl ») servent de terrain d’observation : Wolfgang reproduit les exercices à l’oreille avant d’improviser. Les concerts familiaux de 1762-1763 à Munich et Vienne révèlent au public aristocratique un prodige capable de jouer dos au clavier, d’anticiper les modulations, de résoudre des problèmes de contrepoint et de composer sur-le-champ. Les cahiers de Leopold consignent menuets, sonatines et premières sinfonie, témoignant d’une assimilation rapide des formes galantes et baroques tardives.

Contexte Historique

Le XVIIIe siècle européen est marqué par l’essor des Lumières, la circulation des idées et l’intensification des échanges artistiques entre cours princières. Salzbourg, principauté ecclésiastique, dépend musicalement des influences viennoises, italiennes et bavaroises. Les réformes religieuses de l’archevêque Sigismund von Schrattenbach puis de Hieronymus Colloredo modèlent la vie musicale autour de la cathédrale, imposant un service liturgique intense. Parallèlement, l’opéra italien triomphe à Vienne et à Milan, tandis que Londres développe un marché public pour le concert. Les voyages entrepris par la famille Mozart coïncident avec la consolidation du réseau postal impérial et la vogue des concerts privés dans les salons aristocratiques. La période voit également l’émergence du style classique, caractérisé par la clarté formelle, l’équilibre des phrases et la hiérarchie harmonique, dans lequel Joseph Haydn et Christoph Willibald Gluck jouent un rôle central. Les tensions politiques – guerre de Sept Ans, réformes josephines – influencent la vie des musiciens de cour, soumis aux restrictions budgétaires et aux attentes d’efficacité.

Ministere Public

L’« apostolat » artistique de Mozart prend forme durant les grandes tournées européennes (1763-1766) puis italiennes (1769-1773). À Paris, il rencontre les concerts spirituels, fréquente l’académie des Concerts de la Loge Olympique et compose sa Symphonie Paris (K. 297). À Londres, il se mesure aux fils de J.S. Bach, absorbe le style galant et expérimente la sonate pour clavier et violon. Les séjours milanais donnent naissance aux opéras Mitridate, re di Ponto et Lucio Silla, produits à la Scala, révélant une maîtrise précoce de la dramaturgie seria. De retour à Salzbourg comme Konzertmeister, il assure messes solennelles, sérénades pour la garde municipale et divertimenti pour les célébrations urbaines. Toutefois, il aspire à un espace créatif plus autonome. Ses voyages de 1777-1779 à Augsbourg, Mannheim et Paris visent à obtenir un poste stable ; l’échec de ces démarches conduit à sa rupture avec l’archevêque Colloredo en 1781 et à son installation définitive à Vienne comme compositeur indépendant, donnant concerts à son compte et répondant à des commandes publiques ou privées.

Enseignement et Message

Le « message » de Mozart s’exprime dans une quête d’équilibre entre virtuosité, émotion et architecture formelle. Ses opéras, écrits en collaboration avec des librettistes comme Lorenzo Da Ponte ou Emanuel Schikaneder, exaltent les thèmes de la liberté, de la réconciliation sociale et de la compassion. Les Noces de Figaro (1786) transposent l’esprit des Lumières et l’égalitarisme naissant, Don Giovanni (1787) explore la psychologie du désir et de la culpabilité, tandis que La Flûte enchantée (1791) associe conte maçonnique et idéal humaniste. Dans la musique instrumentale, ses concertos pour piano conjuguent dialogue dramatique et invention mélodique, ouvrant des perspectives nouvelles au genre. Les quatuors dédiés à Haydn témoignent de sa réflexion sur la conversation musicale, où chaque instrument participe à part égale. Ses lettres révèlent une approche pédagogique axée sur la clarté du style, l’expression des passions et le respect de la forme sonate. Les improvisations publiques – notamment dans les académies viennoises – montrent sa capacité à transformer des thèmes imposés en variations structurées, offrant à l’auditoire une démonstration de science harmonique et d’esprit ludique.

Activite En Galilee

Transposée au monde musical, l’« activité en Galilée » de Mozart correspond à ses années viennoises (1781-1791), où il construit un réseau de mécènes, confréries maçonniques et théâtres privés. Il y dirige l’orchestre de la Burgtheater, compose pour le Théâtre national et anime des concerts chez la baronne von Waldstätten, le comte Thun ou dans les salons de la noblesse éclairée. Les saisons hivernales voient la création de nouveaux concertos pour piano (K. 449 à K. 595), qu’il interprète en soliste, dirigeant depuis le clavier. Le soutien de l’empereur Joseph II, sensible à sa maîtrise de la langue italienne, lui permet de présenter L’Enlèvement au sérail (1782) puis Les Noces de Figaro. Parallèlement, son engagement dans la loge maçonnique « Zur Wohltätigkeit » nourrit des œuvres empreintes de symbolisme fraternelle, comme Maurerische Trauermusik (K. 477). Les tournées à Prague en 1787 et 1791 confirment son succès auprès du public bohème, qui acclame Don Giovanni et commande La Clemenza di Tito pour le couronnement de Léopold II.

Montee A Jerusalem et Conflit

L’équivalent mozartien de la montée à Jérusalem est le conflit ouvert avec l’archevêque Colloredo, culminant lors de l’audience de 1781 à Vienne. Mécontent du statut de domestique imposé au musicien, Mozart revendique son autonomie et se fait renvoyer « d’un coup de pied ». Cette rupture marque l’abandon de la sécurité salariale au profit d’une carrière libre, mais risquée. Les difficultés financières s’aggravent à partir de 1788 : dettes, loyers impayés, maladies récurrentes frappent la famille. Les guerres austro-turques réduisent les commandes et les abonnements aux concerts. Malgré les soutiens de patrons comme le prince Lichnowsky ou le baron Gottfried van Swieten, Mozart doit solliciter des prêts auprès de son ami maçon Michael Puchberg. Sa santé décline en novembre 1791 lors de la composition du Requiem commandé anonymement par le comte Franz von Walsegg. Épuisé, il meurt le 5 décembre 1791, probablement d’une fièvre rhumatismale ou d’une insuffisance rénale, et est inhumé dans une fosse commune de cimetière paroissial, pratique courante à Vienne selon la réglementation josephine.

Sources et Temoinages

Les principales sources sur la vie de Mozart incluent la correspondance familiale conservée à la Bibliothèque nationale de Salzbourg, les journaux de voyage de Leopold, les registres paroissiaux de la cathédrale de Salzbourg et de l’église Saint-Étienne de Vienne, ainsi que les témoignages contemporains de musiciens comme Michael Haydn, Johann Nepomuk Hummel ou Antonio Salieri. Les premières biographies, notamment celles de Franz Xaver Niemetschek (1798) et Friedrich Schlichtegroll (1793), s’appuient sur des entretiens avec Constanze Mozart et les amis pragois du compositeur. Les éditions complètes du XIXe siècle (Breitkopf & Härtel, Alte Mozart-Ausgabe) facilitent l’étude analytique de son œuvre. Les recherches modernes de musicologues tels que Maynard Solomon, Neal Zaslaw, Christoph Wolff, Cliff Eisen ou Jean et Brigitte Massin recoupent sources manuscrites, documents fiscaux et archives maçonniques. L’authenticité du Requiem, du catalogue Köchel et la datation des œuvres sont régulièrement révisées à partir d’examens paléographiques et de la correspondance croisée.

Interpretations Historiques

Depuis le XIXe siècle, l’image de Mozart oscille entre le génie divinisé du romantisme et le professionnel conscient de son métier. Les biographies victoriennnes ont idéalisé l’enfant prodige et la figure du créateur souffrant, tandis que la critique moderne insiste sur ses stratégies sociales et économiques pour survivre comme indépendant. L’opposition dramatique avec Salieri popularisée par la littérature et le cinéma (notamment la pièce de Peter Shaffer Amadeus) a été largement nuancée par la recherche, qui souligne la coopération plutôt que la rivalité systématique. Les études de style montrent comment Mozart intégra la rhétorique baroque tardive, les symétries classiques et les audaces harmoniques préromantiques. Les interprétations historiquement informées depuis les années 1970 (Harnoncourt, Gardiner) revisitent les tempi, l’ornementation et l’équilibre des masses sonores, révélant la modernité de ses partitions. Les contextes maçonniques, les influences des Lumières catholiques et la sociabilité viennoise constituent des angles d’analyse privilégiés pour comprendre l’éthique de concorde et de fraternité présente dans son œuvre.

Heritage

La postérité de Mozart est immédiate : Beethoven copie ses quatuors et concertos, Schubert le vénère, Chopin et Liszt transcrivent ses mélodies. Au XIXe siècle, ses opéras entrent durablement au répertoire des théâtres européens, tandis que le festival de Salzbourg (dès 1877) contribue à la canonisation de son œuvre. Le catalogage Köchel, établi en 1862 puis révisé, fournit un outil scientifique pour l’étude de sa production. L’image de Mozart nourrit une industrie culturelle : éditions critiques, statuettes, films, tourisme musical à Salzbourg et Vienne. Au XXe siècle, ses compositions deviennent terrain privilégié pour la musicologie analytique, la théorie des formes et l’étude des pratiques d’exécution. Son héritage se manifeste aussi dans la pédagogie instrumentale, la psychologie de la créativité et la réflexion sur le statut de l’artiste indépendant. Aujourd’hui, Mozart incarne l’excellence du classicisme tout en symbolisant la circulation transnationale des cultures musicales au siècle des Lumières.

Réalisations et héritage

Principales réalisations

  • Compositions de plus de 600 œuvres couvrant symphonies, concertos, opéras, musique de chambre et sacrée
  • Réinvention de l’opéra buffa avec Les Noces de Figaro, Don Giovanni et Così fan tutte
  • Expansion du concerto pour piano comme forme dialogique entre soliste et orchestre
  • Contribution majeure au quatuor et quintette à cordes dédiés à Joseph Haydn
  • Création de la Messe en ut mineur, de la Grande Messe du Couronnement et du Requiem inachevé

Héritage historique

Figure emblématique du classicisme viennois, Mozart a façonné l’écriture orchestrale et vocale moderne. Son œuvre se situe à la croisée du sacré et du profane, de la virtuosité et de l’humanisme, inspirant compositeurs romantiques, interprètes contemporains et chercheurs. Les festivals, institutions et pédagogies qui lui sont dédiés perpétuent une vision de la musique comme langage universel de sensibilité et de raison.

Chronologie détaillée

Événements majeurs

1756

Naissance

Naît le 27 janvier à Salzbourg dans une famille de musiciens

1763

Grande tournée européenne

Voyage de plus de trois ans à Munich, Paris, Londres et La Haye

1770

Premiers opéras italiens

Création de Mitridate, re di Ponto à Milan

1781

Installation à Vienne

Rupture avec l’archevêque Colloredo et début de la carrière indépendante

1786

Les Noces de Figaro

Triomphe de l’opéra buffa au Burgtheater de Vienne

1787

Don Giovanni

Création à Prague et accueil enthousiaste du public bohème

1791

Dernières œuvres

Composition simultanée de La Flûte enchantée, La Clemenza di Tito et du Requiem

Chronologie géographique

Citations célèbres

« La musique est le seul plaisir sensible sans vice. »

— Wolfgang Amadeus Mozart

« Ni haut, ni bas : le juste milieu qui satisfait l’oreille. »

— Wolfgang Amadeus Mozart

« Je ne m’occupe pas de l’approbation ou du blâme ; je suis moi-même à chaque instant. »

— Wolfgang Amadeus Mozart

Questions fréquentes

Mozart est né le 27 janvier 1756 à Salzbourg et est mort le 5 décembre 1791 à Vienne, à l’âge de 35 ans.

Dès l’âge de cinq ans, il composait des menuets et se produisait devant les cours européennes, maîtrisant clavier, violon et improvisation avec une maturité musicale exceptionnelle.

Ses opéras Les Noces de Figaro, Don Giovanni et La Flûte enchantée, ses symphonies n°40 et n°41, ses concertos pour piano, ainsi que le Requiem demeurent parmi ses chefs-d’œuvre les plus joués.

Les tournées à Munich, Paris, Londres, La Haye, Zurich, Milan ou Naples lui permirent d’absorber diverses traditions musicales qui nourrirent son style cosmopolite et l’originalité de ses compositions.

Le modèle de compositeur indépendant était incertain : malgré ses succès, les cachets variables, les saisons d’opéra capricieuses et la concurrence l’obligèrent à multiplier commandes, concerts privés et cours particuliers.

Sources et bibliographie

Sources primaires

  • Correspondance de la famille Mozart
  • Franz Xaver Niemetschek — Vie de Mozart

Sources secondaires

  • Maynard Solomon — Mozart: A Life ISBN: 9780060883447
  • Neal Zaslaw — Mozart’s Symphonies ISBN: 9780198162865
  • Christoph Wolff — Mozart at the Gateway to His Fortune ISBN: 9780393050704
  • Jean et Brigitte Massin — Mozart ISBN: 9782253031133
  • Cliff Eisen (dir.) — The Cambridge Mozart Encyclopedia ISBN: 9780521857088
  • Mozart-Jahrbuch — Publications annuelles de la Fondation Mozarteum

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