Hilma af Klint (1862 – 1944)
Résumé rapide
Hilma af Klint (1862 – 1944) est un peintre figure majeure de l'histoire. Né à Solna, comté de Stockholm, Royaume de Suède, Hilma af Klint a marqué son époque par création du cycle paintings for the temple (1906-1915), l'un des premiers ensembles abstraits monumentaux.
Naissance
26 octobre 1862 Solna, comté de Stockholm, Royaume de Suède
Décès
21 octobre 1944 Djursholm, comté de Stockholm, Suède
Nationalité
Suédoise
Occupations
Biographie complète
Origines et Enfance
Née dans une famille aristocratique navale, Hilma af Klint grandit entre Stockholm et l'archipel de l'île d'Adelsö où sa famille passait les étés, cultivant un lien profond avec la nature qui nourrirait toute son iconographie. Son père, l'amiral Victor af Klint, servait dans la marine royale suédoise, tandis que sa mère, Mathilda af Klint (née Sontag), encourageait ses aptitudes artistiques précoces. L'enfance d'Hilma fut marquée par l'apprentissage du dessin technique, discipline prisée dans un pays où la cartographie maritime et la botanique constituaient des savoirs stratégiques. À douze ans, la disparition de sa sœur aînée Hermina dans une épidémie renforça sa quête de sens spirituel et sa familiarité avec les séances de spiritisme, très en vogue dans les milieux cultivés de Stockholm. Entre 1879 et 1882, elle fréquenta la Tekniska skolan (école technique pour femmes), institution progressiste qui offrait un enseignement artistique rigoureux, orienté vers la perspective, l'illustration scientifique et la gravure. Ses carnets témoignent d'une maîtrise rapide de la représentation botanique, ce qui lui valut, avant même d'entrer à l'Académie, des commandes de dessins naturalistes pour des publications médicales et zoologiques. Cette formation scientifique, alliée à une forte sensibilité religieuse luthérienne tempérée par le piétisme familial, préfigura l'hybridation entre observation rationnelle et intuition mystique qui caractérise ses œuvres majeures. Lorsque Hilma af Klint intégra en 1882 la Kungliga Akademien för de fria konsterna (Académie royale des beaux-arts) de Stockholm, elle fut parmi les premières femmes admises à suivre le cursus complet, bénéficiant de l'ouverture progressive de l'institution aux étudiantes. Elle y reçut une éducation académique classique : dessin d'après modèle vivant, peinture d'histoire, perspective et composition monumentale. Parallèlement, elle développa son intérêt pour les mathématiques, la géométrie descriptive et l'optique, champs disciplinaires qu'elle mobilisera plus tard pour structurer ses diagrammes spirituels. En 1887, diplômée avec les honneurs, elle obtint un atelier à l'Académie et s'inséra dans les réseaux professionnels féminins naissants, notamment l'association Föreningen Svenska Konstnärinnor qui défendait la visibilité des artistes femmes.
Contexte Historique
La Suède de la fin du XIXe siècle est traversée par un double mouvement de modernisation scientifique et de quête spirituelle alternative. Les progrès de l'électricité, de la télégraphie sans fil et des sciences naturelles excitent l'imaginaire d'une génération fascinée par l'invisible, tandis que les recherches psychiques et les sociétés ésotériques se multiplient. Le pays participe pleinement à cette effervescence : la Société théosophique suédoise est fondée en 1889, des revues comme Sanningens Röst diffusent les travaux de Madame Blavatsky, et les églises libres expérimentent de nouvelles formes de piété. Dans le champ artistique, les débats autour du symbolisme, de la peinture en plein air et du rôle des femmes agitent les salons de Stockholm. Les artistes scandinaves voyagent à Paris, Berlin et Munich, ramenant des influences impressionnistes et symbolistes, mais aussi des idées issues du spiritualisme et des recherches scientifiques sur la quatrième dimension. Hilma af Klint s'inscrit dans ce contexte où la frontière entre science et mystique est poreuse : elle assiste à des conférences sur la photographie spirite, suit les publications de Carl du Prel sur la métapsychique et s'intéresse aux diagrammes de la flore suédoise élaborés par les botanistes de l'université d'Uppsala. Les théories anthroposophiques de Rudolf Steiner, introduites en Suède dès 1908, offriront plus tard un vocabulaire conceptuel à sa quête d'un art en résonance avec des plans supérieurs de réalité. Par ailleurs, la montée du mouvement féministe scandinave crée un réseau de soutien pour les femmes artistes. Les clubs féminins de Stockholm organisent conférences et expositions, offrant à Hilma af Klint des espaces pour présenter ses œuvres naturalistes. Toutefois, malgré ces avancées, le marché de l'art demeure dominé par des critères académistes où la reconnaissance passe par des sujets historiques, religieux ou paysagers conventionnels. C'est dans les marges de ces circuits officiels, au sein de cercles ésotériques et d'ateliers privés, que l'artiste élaborera sa révolution visuelle.
Ministere Public
Après sa formation académique, Hilma af Klint mène d'abord une carrière reconnue de portraitiste et de paysagiste. Dans les années 1890, elle expose régulièrement au Salon de l'Académie royale et obtient des commandes pour des portraits de notables suédois ainsi que des aquarelles de flore marine destinées à la recherche vétérinaire. Ce travail alimentaire, exigeant et précis, lui procure les ressources nécessaires pour louer un atelier au 5 Hamngatan à Stockholm, espace qu'elle partage avec son amie et confidente Anna Cassel. En 1896, Hilma fonde avec Anna Cassel, Sigrid Hedman, Cornelia Cederberg et Mathilda Nilsson le cercle De Fem (Les Cinq), groupe féminin dédié à la méditation, à la prière et aux séances de psychographie. Les protocoles minutieusement consignés dans leurs carnets décrivent des exercices hebdomadaires où les membres recevaient, via écriture et dessin automatiques, des messages d'entités qu'elles nommaient les Maîtres élevés (Höga Mästarna). C'est dans ce cadre de service spirituel que Hilma affirme recevoir en 1904 la mission de créer un corpus de peintures pour un futur temple, destiné à transmettre une connaissance universelle de l'évolution. De 1906 à 1915, Hilma af Klint consacre la majeure partie de son temps à cette tâche monumentale, produisant 193 toiles grand format connues sous le titre Paintings for the Temple. Elle travaille dans un vaste atelier aménagé dans l'ancien manège naval d'Östermalm, adoptant un rythme quasi monastique : méditations matinales, esquisses automatiques, exécution méthodique sur toile avec pigments à l'huile et à la tempera. Ses carnets relatent le sentiment d'être un instrument, recevant des images synesthésiques qu'elle transforme en compositions spiralées, bipartites ou diagrammatiques. Bien qu'elle participe encore à quelques expositions avec ses peintures naturalistes, son œuvre véritable demeure cachée, perçue par elle comme une mission sacrée plus que comme une carrière publique.
Enseignement et Message
Le message qu'Hilma af Klint souhaite transmettre dépasse les catégories esthétiques traditionnelles. Ses écrits soulignent qu'elle perçoit ses toiles comme des ""lettres écrites en couleurs"", destinées à préparer l'humanité à une ère de conscience élargie. Les séries Primordial Chaos, The Ten Largest ou Evolution articulent un récit visuel de l'émergence de la vie, de la polarité masculine/féminine et de la progression spirituelle. Les formes géométriques – spirales, ellipses, triangles, rosaces – ne sont jamais purement abstraites : elles renvoient à des principes métaphysiques, à des cycles de la nature, à des systèmes ésotériques inspirés de la kabbale, de la théosophie et des diagrammes scientifiques. Elle développe un langage chromatique précis : le bleu symbolise le féminin, le jaune le masculin, le vert l'union, tandis que le rose renvoie à l'amour spirituel. Ses œuvres intègrent des lettres, des chiffres, des mots en suédois, en allemand ou en anglais, ainsi que des signes empruntés aux diagrammes botaniques. L'artiste insiste sur la dimension pédagogique de ses tableaux : ils sont conçus comme des stations d'un parcours initiatique, à contempler selon un ordre précis. Dans ses notes, elle explicite la volonté de concilier science et mystique, persuadée que l'art peut devenir un langage universel capable de rendre visible l'invisible. Hilma af Klint croyait fermement que la connaissance spirituelle devait s'accompagner d'une transformation éthique. Ses correspondances évoquent la nécessité d'une ""évolution de l'amour"" à l'échelle mondiale, où les polarités seraient harmonisées. Elle voyait également l'émancipation des femmes comme une condition de cette évolution, estimant que la sensibilité intuitive féminine complétait la rationalité masculine. Ses peintures de la série The Ten Largest, représentant symboliquement les âges de la vie humaine, célèbrent cette énergie créatrice féminine en expansion, anticipant les débats féministes et écologiques du XXe siècle.
Activite En Galilee
La période la plus prolifique d'Hilma af Klint s'étend de 1906 à 1915, années durant lesquelles elle multiplie les cycles destinés au temple visionnaire. Installée à Stockholm mais voyageant régulièrement sur l'île familiale de Munsö et à Helsingborg, elle puise dans la nature suédoise motifs floraux, structures fractales et rythmes saisonniers. Les carnets conservés par sa famille témoignent d'excursions méthodiques où elle observe fleurs, fougères, coquillages et cellules au microscope, transposant ces formes organiques en diagrammes abstraits. En 1908, elle rencontre Rudolf Steiner lors de sa venue à Stockholm pour une série de conférences anthroposophiques. Cette rencontre constitue un tournant : Steiner reconnaît la puissance de ses œuvres mais l'exhorte à patienter avant de les dévoiler, jugeant le public insuffisamment préparé. Hilma interrompt alors temporairement la série du temple, se consacrant à des études anthroposophiques et à la transcription de ses carnets. Entre 1912 et 1915, elle reprend toutefois la production des grandes toiles, élaborant des séries comme The Swan et The Dove qui explorent l'union des contraires. À partir de 1916, Hilma déménage son atelier à Helsingborg puis à Lund, poursuivant ses recherches en collaboration avec sa jeune assistante Thomasine Andersson. Elle expérimente l'aquarelle sur papier, crée des cahiers de diagrammes vibratoires et entame le cycle Parsifal, inspiré par le drame de Richard Wagner mais transposé dans une symbolique intérieure. Ses voyages en Allemagne, notamment à Dornach où elle visite le Goetheanum en 1920, renforcent son désir d'architecture spirituelle, nourrissant ses plans pour un bâtiment spiralé pouvant accueillir ses œuvres monumentales.
Montee A Jerusalem et Conflit
La relation d'Hilma af Klint avec les institutions artistiques demeure ambivalente. Alors que l'avant-garde européenne (Kandinsky, Mondrian, Malevitch) affirme publiquement l'abstraction, ses œuvres restent inconnues. Après 1914, la Première Guerre mondiale bouleverse la circulation des artistes, et Hilma, comme beaucoup de Scandinaves, se replie sur des réseaux spirituels transnationaux. Ses tentatives pour présenter ses toiles à Steiner à Dornach en 1920 se soldent par des échanges critiques : il l'encourage à approfondir l'ésotérisme chrétien mais reste réservé sur la diffusion de ses images. De retour en Suède, elle affronte également l'incompréhension de certains proches face à la radicalité de son œuvre. Les expositions auxquelles elle participe – notamment en 1928 à l'Association des femmes artistes – montrent encore des paysages naturalistes. Elle rédige pourtant des plans précis pour un temple spiralé sur l'île de Munsö, imaginant un parcours ascensionnel pour ses peintures. L'impossibilité de financer ce projet la conduit à archiver soigneusement ses toiles, les emballant, numérotant les séries et rédigeant un inventaire détaillé de plus d'un millier de pièces. Elle décide, en 1932, de léguer l'ensemble à son neveu Erik af Klint, accompagné de l'instruction de ne pas dévoiler les œuvres avant vingt ans. Le ""conflit"" principal de sa vie artistique réside ainsi dans le décalage entre la portée visionnaire de son œuvre et l'absence de reconnaissance publique de son vivant. Plutôt que de se conformer aux normes du marché, elle choisit la fidélité à son mandat spirituel, acceptant l'invisibilité comme condition de préservation de son message. Ce retrait volontaire n'empêcha pas l'artiste de poursuivre ses recherches : jusqu'à la fin des années 1930, elle rédigea des cahiers où elle analyse, avec une rigueur presque scientifique, la structure vibratoire des couleurs et des sons, anticipant des théories contemporaines sur la synesthésie.
Sources et Temoinages
L'historiographie de Hilma af Klint repose sur un ensemble exceptionnel de sources primaires : plus de 125 cahiers manuscrits (Dagböcker) totalisant environ 26 000 pages, où l'artiste consigne visions, instructions spirituelles, recettes de couleurs et réflexions théoriques. Ces documents, légués avec ses œuvres, constituent un témoignage direct de son processus créatif. Les archives familiales conservent également des correspondances avec Anna Cassel, des plans d'architecture et des inventaires numérotés. Les témoignages de contemporains restent rares mais précieux. L'écrivain suédois August Strindberg mentionne Hilma dans des notes sur le spiritualisme stockholmois ; la critique d'art Tyra Kleen relate, dans son journal, une visite d'atelier où elle est frappée par la dimension ""supra-personnelle"" de ces toiles. Les documents de la Société théosophique suédoise et de la Société anthroposophique de Stockholm fournissent des comptes rendus de conférences auxquelles Hilma assista, éclairant les sources doctrinales de son symbolisme. Après la mort de l'artiste, le photographe et peintre Olof Sundström réalise dans les années 1950 des clichés des œuvres roulées, facilitant leur conservation. Dans les années 1960-1970, le chercheur suédois Åke Fant entreprend la première étude systématique des archives, publiant en 1989 un ouvrage pionnier qui attire l'attention internationale. Les catalogues d'exposition récents, comme celui du Moderna Museet (2013) ou du Solomon R. Guggenheim Museum (2018), s'appuient sur ces sources primaires pour contextualiser les séries et proposer une lecture iconographique rigoureuse.
Interpretations Historiques
Depuis la redécouverte de son œuvre, les historiens de l'art réévaluent la chronologie de l'abstraction. Les recherches d'Åke Fant, de Julia Voss, d'Helena Lundberg ou de Tracey Bashkoff ont montré que la production d'Hilma af Klint précède et complexifie le récit centré sur les avant-gardes masculines d'Europe centrale. Plutôt qu'une abstraction purement formelle, l'artiste propose une abstraction médiumnique, combinant science, féminisme mystique et cosmologie chrétienne. Les interprétations se sont multipliées : certaines lectures féministes soulignent la création d'un espace rituel féminin autonome avec De Fem ; d'autres, influencées par les études sur la spiritualité moderniste, rapprochent Hilma des expérimentations sonores d'Alexandre Scriabine ou des diagrammes théosophiques d'Annie Besant et Charles Leadbeater. Des historiens des sciences, tels qu'Erik Davis, comparent ses diagrammes aux visualisations contemporaines de la biologie ou de la physique quantique, insistant sur la manière dont elle réunit savoirs disciplinaires et intuition. Le débat porte également sur la réception : faut-il intégrer Hilma af Klint au canon moderniste ou reconnaître l'altérité radicale de son projet ? Les expositions récentes ont cherché à éviter une simple récupération stylistique en replaçant ses œuvres dans le réseau d'idées ésotériques scandinaves. La présence de figures comme Georgiana Houghton ou Emma Kunz dans les mêmes expositions invite à penser une histoire transversale de l'abstraction spirituelle, où la question du genre et de la médiumnité devient centrale. Cette relecture a transformé les manuels d'histoire de l'art, obligeant à reconsidérer la géographie et la temporalité de la modernité.
Heritage
À sa mort en 1944, Hilma af Klint laisse un ensemble colossal : 1 300 peintures et plus de 26 000 pages de notes. Fidèle à ses instructions, son neveu Erik conserve le tout dans un grenier pendant deux décennies, avant qu'un premier comité d'étude ne soit formé dans les années 1960. L'exposition The Spiritual in Art: Abstract Painting 1890-1985, organisée au Los Angeles County Museum of Art en 1986, marque l'entrée d'Hilma af Klint sur la scène internationale, même si seules quelques œuvres y sont présentées. Au XXIe siècle, ses grandes rétrospectives attirent des centaines de milliers de visiteurs et inspirent de nouvelles générations d'artistes contemporains, de designers et de chorégraphes. Le succès retentissant de la rétrospective du Guggenheim (2018-2019) – la plus fréquentée de l'histoire du musée – prouve l'actualité de son message et déclenche des projets de recherche multidisciplinaires sur l'interaction entre art, science et spiritualité. Son influence se manifeste aussi dans l'architecture : des projets de musées spiralés et des installations immersives citent explicitement ses plans pour le Temple. Les institutions suédoises et internationales travaillent désormais à la conservation scientifique de ses pigments et à la numérisation intégrale de ses carnets, permettant une diffusion mondiale. Hilma af Klint est devenue un symbole de la reconnaissance tardive des femmes artistes et de la valeur des archives spirituelles dans l'histoire culturelle. Son héritage interroge notre rapport au temps, à la mémoire et à l'invisible, rappelant que certaines innovations prennent plusieurs générations pour être comprises.
Réalisations et héritage
Principales réalisations
- Création du cycle Paintings for the Temple (1906-1915), l'un des premiers ensembles abstraits monumentaux
- Fondation du cercle spirituel De Fem et expérimentation de la peinture automatique
- Intégration novatrice des sciences naturelles et des doctrines ésotériques dans un langage pictural abstrait
- Influence majeure sur la réécriture de l'histoire de l'art moderne et la visibilité des femmes artistes
Héritage historique
Longtemps gardée secrète, l'œuvre de Hilma af Klint réorganise aujourd'hui la cartographie de l'art moderne, inspire artistes et chercheurs, et symbolise la convergence entre intuition spirituelle, science et émancipation des femmes.
Chronologie détaillée
Événements majeurs
Naissance
Naissance à Solna, près de Stockholm, dans une famille navale aristocratique
Entrée à l'Académie royale
Admise à la Kungliga Akademien för de fria konsterna de Stockholm
Fondation de De Fem
Création du groupe spirituel et médiumnique féminin Les Cinq
Début des Paintings for the Temple
Lancement de la série monumentale abstraite sur instructions spirituelles
Achèvement du cycle du Temple
Achève 193 peintures destinées à un temple visionnaire
Décès
Décès à Djursholm après un accident de circulation
Chronologie géographique
Citations célèbres
« Les images ont été peintes directement à travers moi, sans esquisses préalables, et avec une force irrésistible. »
« Ceux qui contempleront ces tableaux devront savoir qu'ils sont des porteurs de connaissances. »
« L'avenir montrera que l'art appartient à des dimensions que la science commence seulement à mesurer. »
Liens externes
Questions fréquentes
Quand est née et morte Hilma af Klint ?
Elle est née le 26 octobre 1862 à Solna, près de Stockholm, et est décédée le 21 octobre 1944 à Djursholm, dans la même région suédoise.
Pourquoi Hilma af Klint est-elle considérée comme pionnière de l'abstraction ?
Parce qu'elle a commencé dès 1906, avant Kandinsky, Mondrian ou Malevitch, une série d'œuvres non figuratives inspirées par des instructions spirituelles, les Paintings for the Temple, que l'histoire de l'art redécouvre depuis les années 1980.
Quel rôle jouent la spiritualité et l'ésotérisme dans son travail ?
Hilma af Klint participait à des séances médiumniques au sein du groupe De Fem et étudia les doctrines théosophique puis anthroposophique ; elle considérait ses tableaux comme des transmissions visuelles de plans spirituels.
Pourquoi ses œuvres sont-elles restées longtemps invisibles ?
Elle laissa des instructions précises demandant que ses peintures abstraites ne soient montrées qu'au moins vingt ans après sa mort, estimant que le public n'était pas prêt à en comprendre le message.
Quelles expositions ont révélé son œuvre au grand public ?
Après une première présentation en 1986 dans l'exposition The Spiritual in Art à Los Angeles, des rétrospectives majeures à Stockholm (Moderna Museet, 2013) et New York (Guggenheim, 2018-2019) ont repositionné Hilma af Klint au centre de la narration moderniste.
Sources et bibliographie
Sources primaires
- Hilma af Klint – Cahiers manuscrits (Dagböcker)
Sources secondaires
- Åke Fant — Hilma af Klint, Occult Painter and Abstract Pioneer
- Hilma af Klint: A Pioneer of Abstraction (Moderna Museet, 2013) ISBN: 9789188031350
- Hilma af Klint: Paintings for the Future (Guggenheim Museum, 2018) ISBN: 9780892075430
- Julia Voss — Hilma af Klint: Die Menschheit in Erstaunen versetzen ISBN: 9783103973158
- Tracey Bashkoff (dir.) — Hilma af Klint: Notes and Methods ISBN: 9780226591933
Références externes
Voir aussi
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